Modèles, marques, gammes : il existe une multitude de chaussures de ski, arborant des termes marketing, des données techniques et des normes différentes. Pas de panique ! Conseils et explications ; Ekosport vous confie toutes ses astuces pour bien choisir ses chaussures de ski alpin.
Vues de loin, toutes les chaussures de ski se ressemblent, et pourtant, certains détails ont leur importance. Pour bien choisir ses chaussures de ski, il faut s’intéresser aux différentes parties qui les composent :
La coque, ce n’est pas juste pour faire joli. Outre la sérigraphie ou la couleur comme critères de choix pour des chaussures ski alpin de qualité, il faudra veiller à la qualité du plastique. Il faut qu’il soit suffisamment souple pour accepter les déformations sous vos appuis, tout en étant suffisamment épais et rigide pour durer dans le temps.
Chaque coque a son degré de flexibilité, appelé le « flex ». On le retrouve généralement gravé sur la chaussure sous la forme d’un indice. En revanche, pour les skieurs plus techniques, l’indice de rigidité de la chaussure permettra une meilleure transmission et un transfert plus précis des appuis.
Le flex de la chaussure est un indice qui va déterminer la rigidité de la chaussures de ski. Plus l'indice est élevée, plus la coque sera raide et réactive. Les critères à prendre en compte pour déterminer le flex sont :
Exemple : Une femme d'un bon niveau physique, avec un bon niveau technique qui fait essentiellement de la piste, qui pèse 60 kg, et qui est âgée de 45 ans : nous lui conseillons un flex de 70 si elle recherche du confort, ou du 80, si elle veut de la performance.
Exemple 2 : Une femme débutante, avec un poids de 75 kg de 45ans devra pendre également une chaussure avec un flex compris entre 70 et 80.
Exemple : Un homme sportif qui débute, pesant 85kg et âgé de 35ans : nous lui conseillerons un flex de 80.
Cela correspond à la largeur de la chaussure (largeur des métatarses : pieds fins, larges...).Les largeurs de coques sont toujours indiquées pour une pointure en 26 mondopoint.
Vous trouverez sur certains modèles les lettres HV (High Volume, larges) et LV (Low Volume, fines) qui vous donnent également une indication sur le volume chaussant de la chaussure de ski alpin.
Les informations ci-dessus sont marquées à titre indicatif, pour vous aider dans votre choix. Le volume chaussant est une valeur difficile à déterminer. Cela dépend évidemment de la morphologie de votre pied, de votre niveau mais surtout de votre ressenti personnel.
Quels sont les différents modes de serrage ? Globalement, toutes les chaussures de ski se sont accordées sur l’utilité des crochets. Généralement en métal, ils sont très résistants. Cependant, quelques nuances subsistent.
Tout d’abord, le nombre de crochets vous indique la gamme de la chaussure. Trois crochets satisferont les novices, principalement car la chaussure sera plus rapide (et donc plus facile !) à chausser. C’est en partie pour cette raison que la plupart des chaussures de ski enfant ne comptent que trois crochets. Exception à la règle, certaines chaussures destinées au freestyle ou au freeride ne sont équipées que de deux crochets.
Au-delà, ce sont des chaussures ciblant des skieurs plus avertis. En effet, le quatrième crochet permet plus de précision dans le serrage. Une chaussure bien réglée est une chaussure qui transmet mieux les informations au ski. Le strap joue d’ailleurs le même rôle. Il a pour but de préciser le réglage, en serrant plus ou moins fort l’ensemble de la chaussure. C’est pourquoi un strap large est plus intéressant de ce point de vue qu’un strap fin.
Comme pour toutes disciplines, le choix d’une chaussure de ski alpin doit se faire en l’essayant en condition : un micro-jogging le long du rayon pour des chaussures de course, quelques pas de chorégraphie pour des chaussures de dance, etc. Cela vaut également pour ses chaussures de ski.
Pour l’essayage, mettez votre paire de chaussettes spéciale ski. Ensuite, enfilez la chaussure en écartant la coque et en tirant la languette le plus loin possible sur le côté. Il faut éviter de tirer la languette sur l’avant, cela n’aide pas véritablement à augmenter le volume pour passer le pied et cela peut abimer le chausson sur le long terme. Une fois le pied chaussé, serrer les crochets et fléchissez les genoux, transférez votre poids vers l’avant et testez : les orteils touchent-ils la coque ? Y a-t-il des gênes ou des douleurs ? Le talon peut-il se décoller ?
Pour une chaussure de ski confortable, il faut que :
Avoir froid aux pieds est la hantise de tout skieur. Pour éviter les pieds gelés, il ne faut pas trop serrer les chaussures (au risque de couper la circulation sanguine), s'équiper de chaussettes spéciales ski et bien laisser sécher le chausson chaque soir. Sinon, reste l’option des chaussettes et semelles chauffantes : plus chères mais redoutablement efficaces.
Le chausson, c’est la première chose que l’on essaie pour savoir si l’on se sent bien dans sa chaussure de ski. Mais pour une approche à long terme, c’est-à-dire comment le chausson va évoluer dans le temps, il faut se pencher sur la composition du chausson.
Un chausson peut être :
Le chausson en mousse est le plus commun. Simple à fabriquer et peu cher, on le retrouve dans la plupart des chaussures de ski enfant, débutants et entrée de gamme. Il convient aux skieurs en progression, qui vont devoir changer de chaussures alors qu’ils gagnent en niveau. Un chausson en mousse peut être un bon choix s’il correspond à votre budget et qu’il a vocation à être remplacé au bout d’un an ou deux car la mousse se tassera au fur et à mesure de leur utilisation. Après un certain temps, la chaussure devient trop lâche et le chausson moins confortable.
Le chausson thermo-moulé se retrouve dans les chaussures plus haut de gamme. Elle s’adresse à un public averti, qui skie régulièrement et qui attache de l’importance à son confort mais aussi à sa technique. L’appellation « thermo-moulé » signifie que le chausson va s’adapter à la forme de votre pied. En le portant, votre corps dégage de la chaleur et celle-ci est utilisée pour « ramollir » le chausson afin qu’il épouse mieux votre anatomie.
Enfin, le chausson « thermoformé » fait partie d’un package appelé « bootfitting ». Il s’agit de modeler le chausson sur-mesure. Cela se fait en magasin spécialisé et demande moins d’une heure. Grâce à une machine, le professionnel prend note de la morphologie de votre pied mais également de vos appuis, de la taille de votre cheville et de celle de votre mollet. Le chausson est ensuite chauffé à près de 100°C puis porté par l’utilisateur le temps que la matière refroidisse. Ce type de chausson sur-mesure est recommandé aux skieurs invétérés mais aussi aux personnes présentant des déformations ou des pathologies au niveau des pieds. Sachez également qu’il est possible d’effectuer un nouveau bootfitting sur des chaussures déjà modifiées. Bon à savoir si vous avez opté pour des chaussures de ski alpin d’occasion ou si vous souhaitez revendre les vôtres.
Le bootfitting est un ensemble de réglages conçus pour adapter une chaussure de ski à son propriétaire. Cela inclut la fabrication d’une semelle sur-mesure, la déformation de la coque et le modelage du chausson.
25, 26, 27,5 : rassurez-vous, vous n’êtes pas dans le rayon enfants ! Les tailles des chaussures de ski alpin sont indiquées en mondopoint. Il s’agit d’une unité de mesure correspondant à la longueur de vos pieds en cm.
En mondopoint, le chiffre principal est la longueur de votre pied. La décimale, c’est-à-dire le 0,5, indique une largeur supérieure. En d’autres termes, une pointure de 26,5 est plus large qu’une chaussure en 26.
Le choix d’une chaussure de ski alpin est aussi important que le choix de ses skis. Tout d’abord, c’est un gage de confort et donc de plus belles journées de glisse. Mais les chaussures jouent également un rôle technique primordial dans le pilotage : faire le lien entre les appuis de votre pied et le mouvement du ski. En d’autres termes, c’est grâce à de bonnes chaussures que l’on peut progresser en ski alpin.