Tout grimpeur pourra attester de la difficulté à bien choisir ses chaussons d’escalade. Modèle, forme, confort : les différences sont flagrantes. Comme pour tout sport, il faudra réussir à trouver le meilleur compromis répondant à votre pratique et à votre niveau d’expérience. Avec l’éventail de chaussons d’escalade qui remplissent les rayons, votre choix devra être guidé par votre connaissance et votre terrain de jeu (salle, bloc, falaise...). Jetons un œil aux différents éléments qui les composent pour mieux comprendre leur rôle.
Pour éviter ce casse-tête, décomposons-le :
Deux modèles principaux se font concurrence dans les magasins spécialisés : le droit et l’asymétrique. Le premier est une forme classique de chaussure, alors que le second a une pointe courbée vers l’intérieur. Celui-ci est donc décentré par rapport à l’axe du pied.
Un chausson d’escalade avec une pointe centrale permet d’utiliser l’ensemble des orteils, ce qui est conseillé en bloc ou en salle. En revanche, si elle est axée sur le gros orteil cela vous apportera plus de précision et plus de force sur les petites prises.
Certains diront pour caricaturer que le chausson plat se destine aux débutants (qui recherchent avant tout le confort), alors que la version asymétrique est réservée aux grimpeurs chevronnés visant la performance.
Il faut donc choisir un chausson d’escalade le plus adapté à votre morphologie. De la même manière, la pointure est un éternel débat chez les grimpeurs. Certes, il faut des formes proches du pied, mais il est inutile de prendre une chaussure trois tailles en dessous et souffrir à chaque prise.
Pour s’initier au plaisir de la grimpe, on recommande des modèles souples et droits. D’une part, pour maximiser le confort. Et d’autre part, pour avoir un meilleur ressenti des prises. Après quelques séances, l’on pourra basculer vers des modèles plus performants.
Trois types de fermeture se partagent le marché :
Les ballerines d’escalade sont bien souvent le premier choix des amateurs de grimpe. Faciles à enfiler, elles se retirent rapidement, ce qui peut être pratique en salle ou en bloc pour s’aérer les orteils entre deux essais. En revanche, avec le temps, l’élasticité du serrage se détend.
La fermeture par velcro propose les mêmes avantages que les ballerines d’escalade, mais est parfois un peu plus chère à l’achat. Pour autant, avec le temps, les scratchs agrippent moins bien et le serrage devient moins précis.
Enfin, les lacets offrent un maintien du pied ultra précis et ne s’usent que peu dans le temps (ils peuvent être remplacés !). Leur inconvénient numéro 1 : le temps de chausse. C’est pourquoi ils sont plus couramment utilisés en falaise qu’en salle.
Passé les quelques jours d’inconfort, la tige va venir se détendre plus au moins en fonction de la matière. Le cuire va être amené à se détendre plus que le synthétique qui lui ne bouge presque pas, il faudra donc l’anticiper lors du choix de la pointure.
La rigidité d’un chausson va déterminer l’utilisation de la force de vos orteils. Un modèle souple sera très agréable sur bloc ou en salle, donnant la sensation de grimper « pieds nus ». Pour vos sorties outdoor, la chaussure plus rigide va permettre de griffer plus aisément, sans forcer plus sur les doigts de pied. Néanmoins, le feedback est limité, on « sent » moins la prise.
Enfin, la cambrure leur confère un look très racé. Pour autant, les chaussons d’escalade cambrés ne sont pas plus « techniques ». Avec leur forme arquée, ils se destinent à la falaise, et tout particulièrement aux devers. Là, leur forme permet de griffer la prise pour une meilleure accroche. Plus rigides que leurs compères, ils sont conçus pour la précision et la performance.
Des chaussures d’escalade inconfortables ou inadaptées à votre pratique/niveau gâcheront à coup sûr vos sorties grimpe. Bien choisir ses chaussons d’escalade est donc primordial. Forme, fermeture, rigidité sont les trois critères clés pour faire le bon choix.